Kyudokan ( Soke Higa Minoru )

À Okinawa le nom de la “famille Higa” est relié au karaté, d’une manière particulière au Shorin-Ryu. Souche de cette famille, indissolublement joint à l’école du pin flexible, a été “Yuchoku Higa”, le fondateur de notre école. Il fut un des derniers 10me dan récemment défunts. Il avait été appelé le “poing d’Okinawa” (Yuchoku no tijikun), pour la mortelle puissance de son tsuki, et, pendant l’enseignement, aimait répéter “Kyudo Mugen”: l’étude du chemin n’a  jamais fin.

KYUDO MUGEN " L'étude est interminable. La voie de karaté est immensément vaste, profond et mystérieux comme les cieux. Il faut continuer à s'entraîner toute la vie afin de pouvoir y toucher seulement sa limite !"   O'Sensei, Yuchoku Higa

Cette méthode est une incarnation de ce que Yuchoku a appris du grand maître-sensei “Chosin Chibana”, fondateur du Kobayashi Ryu.


Certains des dispositifs de base de l’école sont comme suit :

  • Le principe de Myo Mamoru, à savoir le concept de la défense et la protection naturelle du corps lors de sa pratique.

  • Développement du Ki (énergie) au moyen du travail systématique Hara et les principes du yin et du yang.

  • La règle de Kokyu (respiration), acquisition de la respiration juste lors des assauts

  • Le principe de Marumi-Muchimi, à savoir la circularité du mouvement et la conclusion de la technique à son niveau maximum avec un maximum de puissance explosive.

L’école de Kyudokan pratique continuellement ces principes. Elle insiste sur une pratique régulière personnelle et au dôjo et ceci de manière constante, car pour la famille Higa, la théorie en karaté n’existe pas. C’est l’entraînement et la persévérance qui amène le résultat.

Il faut constamment tenter d’obtenir la perfection par la pratique. Grâce à cela,  on atteint pas uniquement un but technique, mais un état d’harmonie et d’équilibre entre le corps et l’esprit qui amène la paix intérieure.

Évidemment cet état est atteint à l’aide d’un maître, qui servira d’exemple et de guide tout au long du chemin dans la voie du karaté. Il sera là comme un guide, comme un père spirituel empêchant les écarts, le relâchement et la renonciation. Il servira de tuteur, comme celui d’une plante qui lui permettra de grandir et de pousser bien droit et de ne pas se courber lors de sa croissance.

Les autodidactes en karaté n’existent pas ; on ne peut pas être un maître sans d’abord avoir été un élève. C’est une discipline immuable qui se pratique par testament et qui  continuera a être adoptée pour les générations futures.

Les maîtres de l’école Kyudokan prévoient également la pratique du karaté dans le secteur sportif par le combat. Mais cette tendance doit se faire afin d’acquérir l’expérience, mais ne doit pas en être l’essence même ; la compétition est en fait une activité à laquelle quiconque peut participer mais jamais elle doit être comprise comme un moyen d’évolution technique. Elle ne doit jamais être considérée comme quelque chose d’acquis car le karaté est avant tout fait pour défendre sa vie en situation réelle.

La devise de l’école Kyudokan est – KYUDO MUGEN – (l’étude constante et interminable). Il symbolise l’esprit de l’école, c.-à-d. la constance dans la pratique et une recherche sans fin de la perfection. Elle axe son étude  vers la croissance, c’est l’antithèse à la mentalité de l’emprisonnement. Kyudokan est techniquement orienté pour le combat réel.  Par conséquent des mouvements inutiles sont omis dans des techniques du Kyudokan. Des positions élevées sont employées et permettent des changements rapides du mouvement utilisant ‘Tai Sabaki’.en jodan pour les zones élevées, les défenses sont fermées et les coudes ne sont  pratiquement pas séparés du reste du corps en effectuant l’uke de soto, l’uke d’uchi, le barai gedan, l’ukede shuto, etc… de cette façon, l’action de vitesse est gagnée et le corps est plus protégé. La considération particulière étant mis sur la vitesse, l’utilisation des blocages concentrés et la fluidité des attaques avec pleine puissance. Excepté la défense

La différence principale entre la technique du Kyudokan et le reste des styles Shorin est basée sur le travail de rotation des hanches, sur lequel j’ai fait une étude profonde. Il ne faut pas générer de résistance afin de gagner en puissance et atteindre  l’effet dévastateur venant de Hara (Tanden).

Makiwara, comme Kote Kitai (durcissement des bras et des jambes) est essentiel dans la formation au sein de l’école Kyudokan. Le corps devient dur comme la pierre et se transforme en arme redoutable.

Le travail avec des poids est également très important, c’est pourquoi avant ou après  chaque entraînement, il faut faire des sessions  tetsugeta et chishi

Sensei Higa s’exprime : Notre idéogramme représente le voyage d’un homme dans son monde. Sa vie  doit être juste, exacte, instruite et concentrée sur la vertu et le combat contre les défauts. Il doit être une meilleure personne pour créer de meilleurs mondes. Le  karaté est comme l’eau bouillante, si le feu est éteint, l’eau devient froide, commente Senseï Higa. On ne peut pas enseigner le karaté si vous ne le pratiquez pas vous-même. L’entraînement doit être quotidien et il faut dépasser chaque fois ses limites. Je m’entraîne tous les jours à 5h du matin et je le fais jusqu’à épuisement.


Voir les katas du Kyudokan

Voir les techniques du Kyudokan

Minoru Higa Sensei-1 Minoru Higa Sensei-2 Minoru Higa Sensei-3 Minoru Higa Sensei-4 Minoru Higa Sensei-5 Minoru Higa Sensei-6 Minoru Higa Sensei-7