Stage « Okinawa Karate dream » 2019

STAGES  2019 en préparation.

Printemps du 19 Avril au 3 Mai 2019

Eté du 18 Juillet au 2 Août 2019

Automne du 18 Octobre au 2 Novembre 2019

Demandez directement à Patrick Rault sensei :

email: francekyudokan@gmail.com Tél:0628807193

From abroad: Tél: 33 6 28 80 71 93 English and Japanese speaking and French!

                              Séjour Karate do et culturel au Japon
                                      « Découverte dOkinawa »

Lettre de remerciements d’une stagiaire Norvégienne

( Stage été 2011 à Okinawa )

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Okinawa Shorin ryu Karate do Association à Perpignan

Président : Arnaud Nolibois

VOYAGE A LA SOURCE

Courant Juillet , le dojo Shorin ryu Kyudokan de Perpignan a envoyé son enseignant, Patrick Rault faire un stage de karaté a l’endroit même où est né cet art martial, c’est-à-dire sur l’île d’Okinawa, au Japon. Des élèves, ont participé à ce voyage.

Le départ a eu lieu le 17 Juillet pour un voyage de 3 semaines . Patrick Rault, 7ème dan Okinawa de karaté shorin ryu , enseignant à Perpignan et parlant couramment le japonais, n’en n’est pas à son premier voyage au Japon , il a véçu 15 années au pays du soleil levant . C’est au dojo traditionnel de Maître Higa Minoru, 10ème dan , responsable du style « shorin ryu », style de karaté qui est à la base de pratiquement tous les styles modernes de Karate que notre groupe de plus de 10 personnes s’est entraîné durement .Les entraînements quotidiens ont montré une autre approche du karaté ; il ne s’agit plus ici seulement d’un art du combat, mais plutôt d’un art de vivre, l’expression d’une philosophie qui prône la douceur, le respect de l’individu,le respect du monde alentour ; le combat se fait avec soi-même, apprendre toujours plus, viser la perfection : répétition de kihons, c’est-à-dire des techniques de frappes, des blocages, des déplacements, etc. mais aussi apprentissage des katas, ces combats codifiés contre un adversaire imaginaire. De fait l’accueil a été extrêmement chaleureux,Maître Higa Minoru est un être d’une grande douceur, d’une grande bonté, toujours attentif, toujours à l’écoute.

En plus des entraînements, Makiko Midorikawa , charmante jeune femme, élève de Maître Higa nous a présenté un grand maître de calligraphie japonaise Tokumatsu sensei et nous avons pu écrire tous une belle calligraphie , c’était une expérience inoubliable d’harmonie et d’esthétique . Parmi notre groupe certaines personnes ont essayé le danse traditionnelle avec la femme de maître Higa , Noriko sensei qui nous appris des notions de cette si élégante danse d’Okinawa . Le voyage a aussi été un moyen de découvrir des sites de l’histoire du Karate comme le palais de Shuri, symbole du royaume des Ryukyu (ancien nom d’Okinawa) et enregistré au patrimoine de l’humanité en 2000, berceau du karaté. Visite de l’un des plus grands aquarium du monde dans le nord d’Okinawa et de belles plages paradisiaques . Bien entendu dégustation des plats traditionnels, riches en algues, soja et poisson toujours accompagnés de riz ou de nouilles. Nous sommes aussi passé par la ville de Kyoto , la ville aux 2000 temples et nous avons terminé notre périple avec Tokyo avant de retourner en France le 5 Août .

L’impression du groupe concernant Okinawa , qui persiste au retour c’est le sentiment d’avoir rencontré des gens extrêmement gentils, sensibles, respectueux et disciplinés. Un monde vivant jour et nuit mais pas dans un rythme effréné, un monde tranquille, loin de l’activité frénétique des grandes villes. Nous remercions Patrick Rault de nous avoir introduits dans cette société et nous remercions tous ces gens de nous avoir accueillis à bras ouverts. Nous espérons tous, avoir un jour le bonheur d’y retourner.

C’est une expérience positive que nous voulons partager avec tous les membres du club qui n’ont pas eu la chance d’y aller, et qui portera ses fruits au Kyudokan Perpignan .

 

Tél : 0628807193 Email : francekyudokan@gmail.com

Site internet :www.kyudokan.fr

 

Avec Patrick Rault sensei

Notes de voyage d’une épouse de karatéka

16 juillet 2010, 21h, l’avion décolle avec 1h de retard de Roissy. C’est parti pour 12 premières

heures de vol ! Songeuse, je regarde mon mari : Alain s’est fait « raccommoder » son tendon d’Achille en mai… Nous laissons derrière nous nos cinq enfants… : avons-nous bien fait d’entreprendre ce voyage au bout du monde ?

A l’origine de cette aventure : le karatédo  ! Okinawa, terre natale de cet art martial est la destination toute choisie pour qui veut se perfectionner et comprendre l’essence même du karatédo . Nous voilà un groupe de l’est de la Lorraine, pratiquants pour la plupart, partis pour trois semaines sous la houlette de notre guide et sensei, Patrick Rault , 6ème dan, enseignant le Shorin ryu à Perpignan: il y a Monique , Michel et Bernadette, Joy, le plus jeune, Alain et moi . Jim (enseignant à Cannes) ainsi que Claude et Michèle( de Corse) se joindront à nous plus tard …

Tout d’abord, nous avons pu côtoyer et recevoir les enseignements de maître Higa Minoru, 10e Dan et soke du Kyudokan, homme souriant, qui dégage une extraordinaire vitalité malgré son âge (68 ans ). Les entrainements ont lieu tantôt au dojo familial, tantôt au dojo ancestral de l’est de Naha,la capitale.

L’accueil des karatéka est si chaleureux que nous avions l’impression d’être des amis de longue date ! Michel et Alain étaient venus il y a trois ans mais tout de même ! Patrick nous apprend que cette tradition d’accueilet l’hospitalité va jusqu’à considérer ceux qu’ils rencontrent comme de véritables frères ( Itchaliba chode )  ! Mais attention il ne s’agit pas de se comporter familièrement ; le contact physique est rare, le respect de l’autre reste le maître mot en toutes circonstances. Maître Higa nous explique, lors d’un dîner, comme le« SHIN GI TAI »lui tient à cœur : le cœur(shin)- justement-,la technique(gi) et le corps(tai) sont indispensables dans le karatédo , mais c’est le premier le plus important, car la recherche de l’amitié, de l’harmonie (le wa) avec les autres font progresser le karatéka, plus que la technique et la force physique. Il nous dit même que sans l’esprit du « WA », il ne sert à rien de pratiquer le karaté… Ces considérations élevées n’empêchent pas nos sportifs de se livrer avec application et ardeur aux exercices et kata répétés. La sueur ruisselle. Certains voient leurs kento saigner à force de taquiner le makiwara…

Un soir l’occasion nous est donnée de dîner avecune personnalité de taille (dans tous les sens du terme) de ce monde du karaté : Shichinoe, quatre fois champion du Japon du style Kyokushinkai . Un visage rieur, un corps d’athlète, une montagne de gentillesse…

Une autre personnalité attachante nous marqua profondément pendant ce séjour ; il s’agit de l’épouse même de maître Higa : professeur de danse d’Okinawa, elle nous invite, dans un anglais parfait , à suivre son cours au milieu de ses élèves, des dames d’âge très respectable. Habillés de longues tuniques, de ceintures savamment nouées, nous reproduisons tant bien que mal les gestes de nos voisines, au son d’un sanshin (ou shamisen, instrument à trois cordes) qu’accompagne parfois une voix d’homme. Cette danse traditionnelle, c’est un peu comme des kata dansés, en mouvements liés et souples. Elle servait à divertir les délégués venus de Chine, au château du royaume de Ryûkyû dès le 15ème siècle. Les costumes des danseurs (bingata) étaient riches en couleurs. Je dois avouer que, pour l’avoir vue danser une première fois en vidéo, rapportée par Alain de son premier voyage, je n’ai pas trouvé cette danse gracieuse : elle répond si peu à nos codes techniques et esthétiques occidentaux ! Pas de pointes ni de demi-pointes, pas de cambrure de la taille, pas de saut ni pirouettes, pas d’élancement, et pas de grand-écart…..Non, ce sont des pas glissés (le pied est en dorsiflexion quand il s’élève du sol), de lentes rotations, des inclinations discrètes de la tête, le buste légèrement penché, les genoux souvent fléchis, des mouvements ondulants des bras qui manient tour à tour éventail plat, éventail pliant, « claquettes », bande d’étoffe ou chapeau de paille .Les miroirs renvoient nos mines décontenancées ; nous pouffons de rire en nous emmêlant les pieds. Mais sous le regard imposant de la belle-mère de madame Higa, dont plusieurs portraits ornent les murs (elle avait atteint une parfaite maîtrise de cet art et avait été déclarée « trésor vivant »), nous nous ressaisissons et reprenons notre évolution sur le parquet éblouissant. En deux séances, je suis conquise ! Je trouve grâce, harmonie et équilibre dans cette pratique.La « love dance » est toute en retenue et en pudeur ; et si justement le charme et l’élégance résidaient en cela ? Ou est-ce le charme et l’élégance propres aux danseuses (parfaitement synchronisées qui plus est) qui m’ont fait changer d’avis ? Il se dégage d’elles une telle noblesse et une telle fraîcheur d’âme !

Que dire de la calligraphie«  SHODO »  ? On croit savoir qu’il s’agit de copier quelques kanji au pinceau mais pas du tout ! C’est encore un autre monde dans lequel Sensei Patrick Raultnous fait pénétrer : en calligraphiant on exprime un mouvement de l’âme figurez vous ! Là aussi, comme au karatédo, technique et élan du cœur sont très liés ! Le professeur de calligraphie nousfait choisir parmi quelques idéogrammes exposés : la voie, l’espoir, la joie,l’amour, l’harmonie, le combat, le ken (le poing). Ce dernier me plaît : un graphisme élégant, qui m’évoque un personnage abrité sous un toit aux bords recourbés. Les pinceaux tenus verticaux, tracent les pleins et les déliés. Patrick déclare (en plaisantant) que nous lui portant ombrage par la qualité de nos réalisations ! La chance des débutants ? Non, c’est l’insouciance du geste qui n’est pas alourdi par la prise de conscience du sens profond du kanji réalisé…. Nous nous voyons offrir un gouter, un rouleau dans lequel vient s’insérer notre plus belle calligraphie, un presse papier, nos brouillons les plus réussis et des photos des  artistes en herbe, imprimées séance tenante !

Comme les Japonais sont généreux, pleins de sollicitude et d’attention pour autrui ! Nous l’avons expérimenté bien souvent…  Quelle douceur de vivre ici… Je me suis amusée à rédiger un petit lexique d’Okinawa, témoignant des particularités locales, que je vous livre : l’expression -la plus employée : Arigato gosaimasu (merci beaucoup)

-la plus amusante : Chequasha (fruit local qui donne une délicieuse boisson)

– la plus stimulante : Itchigo itchie (il faut saisir sa chance elle ne se reproduira pas)

– la plus pittoresque : Fukushu-en = jardin chinois construit en 1992 pour le 10ème anniversaire du pacte d’amitié entre la ville de Naha et celle de Fukushu.

– la plus sportive : Tanden = entrainement qui vise au dépassement de soi, physique et spirituel.

– la plus « citoyenne » : No smoking in this street (inscription qu’on trouve sur les trottoirs !)

– la plus économique : Tada (gratuit)

– la moins économique : kokusai-dori = rue principale de Naha avec ses restaurants gastronomiques, ses boutiques de souvenirs, de mode…

– la plus gourmande : Bambohe = restaurant avec  grill au milieu de la table et buffet à volonté : riz, soupes, nouilles, légumes variés (certains inconnus), fruits de mer, algues, tofu, beignets, viandes, gingembre, desserts aux haricots rouges…

– la plus sucrée : Curogato = sucre de canne brute en morceau (spécialité locale, donne un goût incomparable au thé vert !)

– la plus impressionnante : Churaumi , où l’on visite le plus grand aquarium du monde avec ses requins-baleines de 7 à 8 mètres de long, ses raies Manta et son spectacle de dauphins.

– la plus pratique : Hotto Motto = chaîne de restaurants proposant des plateaux repas variés (bento)

– la plus enivrante : Awamori (jusqu’à 43° d’alcool)

– Enfin, celle qui fait l’unanimité : « Campaï ! »!  (pour trinquer)

J’aurais voulu vous parler aussi du château de Shuri, demeure des rois du royaume de Ryûkyû (inscrit au patrimoine mondial), du quartier général souterrain de la marine japonaise, du tir à l’arc (kyodo), de la plage de Naha et ses baigneurs tout habillés, des poissons et coraux du Pacifique, de l’art du maniement du cure-dent, de la stridulation des cigales (qui fait concurrence aux signaux sonores des passages piétonniers), des « Shisa » (statues de lions) qui , partout , vous observent deux par deux, l’un bouche ouverte l’autre fermée….mais il ne faut pas tout révéler, pour laisser à ceux qui s’y rendraient leur part de découverte…

Que le WA soit avec vous !